sábado, 23 de agosto de 2014

Les amants

Elle demeure au sombre lieu de leur rencontré contemplant la pleine lune transpercée d’un nuage. Tandis que son cœur batte de plus en plus fort.
 Elle soupire, angoissée, les heures qui passent. Néanmoins, soudain, il se fait jour comme si le temps n’avais point existé.
 Pour elle, il avait tout abandonné, irrévocablement; ils seraient ensemble pour toujours –ou toujours serait, peut être, le mot le plus surréaliste jamais inventé par l’être humain? 
 Les amants se regardent, l’un l’autre, en complicité, anxieux de fondre leurs peaux les rendant une seule, défiant le monde en révolte contre lui.
 Que rien n’importe plus!  Rien, sauf l’amour qui les consume déclenchant l’aube! 
 Leurs pensées commencent à se montrer aux caresses, puis aux baisers et aux morsures qui pénètrent la chair jusqu’atteindre le doux sang.
 Dans la passion qui les unit il n’y a pas de lieu ni aux moralités  ni aux tabous: ils ne sont que les maîtres de son délirant amour.
 Dans leur longue extase, ils traversent la ville entière sans être conscients de porter de bagage: tout est devenu un feu ardant.
 Ils parcourent le désert se disant des mots sincères et romanesques qui n’arrêteront jamais dans leur luxure.
 Eux, ni l’un ni l’autre ne réussissent à s’imaginer la vie sans l’autre; le manque des juteuses lèvres de l’entrée de l’éden; l’absence de sa séductrice vision du monde… 
 L’amour n’avait jamais été aussi dévastateur pour ces amants-là: aveugles, les vêtements déchirés, dévorés par les rayons du soleil et par un essaim d’insectes!